Le combat du chrétien : regarder le monde en face et accepter la croix
Observant le flot constant de catastrophes qui alimentent les médias, l’écrivain Xavier Patier constate que la société est installée dans la fuite. Pour les chrétiens, le temps n’est ni de fuir ni de s’endormir, mais de regarder le monde en face et d’accepter la croix.
En cette saison d’agnelage et de semis, l’auteur se sent étranger à ce monde et préfère s’occuper de sa campagne plutôt que de la politique. Mais un chrétien a-t-il le droit de se désintéresser de l’humanité ? La tentation de fuir est forte, mais il ne faut pas couper son cœur.
La tentation du désert
Se retirer au désert peut sembler une solution pour échapper au monde, mais cela ne fait que renforcer les tentations éternelles de plaisir des sens, de savoir et de pouvoir qui ne satisfaisent jamais. Le Christ au désert n’a pas vaincu ces tentations sans combattre.
Il est temps de regarder en face notre civilisation. La fuite est valorisée comme jamais auparavant. Les programmes politiques prônent la fuite de notre genre, de notre héritage, de notre destin, de notre corps et de notre vie. C’est un sauve-qui-peut général.
Mais pour le chrétien, la croix est acceptée. Mauriac disait que l’euthanasie ne pose aucune question pour le chrétien, car quel que soit le chemin tracé par notre destin, nous devons y rester jusqu’à l’heure fixée. Cette croix, nous l’adorons en paroles. Il est temps de nous y étendre avec le Fils de l’Homme.
Le chemin vers Pâques est une occasion de méditer sur ces paroles et de ne pas s’endormir. Pour les chrétiens, le combat est de regarder le monde en face, d’accepter la croix et de ne pas fuir.